Beauty & Business

Ce mois-ci Standards met à l’honneur les femmes et la féminité. Et pour cet article, nous avons voulu interroger ces cheffes d’entreprises qui brillent par leurs valeurs et leurs accomplissements. Zoom sur ces marques qui conjuguent beauté et engagement.

KOBA

D’où vient le nom KOBA ?

Thérèse M’Boungoubaya : Le nom KOBA, vient de “nkóbá”, qui signifie tortue en lingala – l’une des langues les plus parlées au Congo, mon pays d’origine. Ce nom célèbre l’héritage africain de la marque, puisque notre ingrédient phare, l’huile de safou, provient du Congo et d’autres pays d’Afrique centrale. 

Comment créer votre propre marque s’est imposé comme une évidence ?

Thérèse M’Boungoubaya : Après avoir travaillé de nombreuses années dans l’industrie cosmétique, j’étais frustrée de ne pas trouver une crème pieds qui fonctionne sur mes pieds secs et que j’aime utiliser. Il devenait de plus en plus clair qu’il y avait une opportunité sur le marché pour une crème pieds performante qui ne néglige pas le plaisir sensoriel au niveau de la texture, du parfum et même de l’emballage. J’ai donc décidé de créer cette crème idéale et de rendre le segment des soins pour les pieds sexy. C’est comme cela qu’est né KOBA. J’ai ensuite étendu la gamme à d’autres zones sèches du corps.

Quelles sont les valeurs de KOBA qui sont chères à vos yeux ?

Thérèse M’Boungoubaya : Efficacité, audacité et plaisir. Efficacité : nos produits apportent des résultats visibles en quelques applications. C’est ce qui compte le plus pour moi, car les résultats assurent la fidélité des clients et donc la pérennité de la marque. Audacité : nous n’avons pas peur de nous attaquer à des zones, trop souvent délaissées par l’industrie cosmétique, ni d’en parler sans tabou. L’important pour nous est de s’aimer de la tête aux pieds. Et plaisir parce que l’expérience d’utilisation des produits est importante. Nous voulons que nos clients aient du plaisir à utiliser nos produits, que les parfums leur évoquent des souvenirs, que les textures les surprennent et qu’ils s’en souviennent. 

RUDOLPH CARE

Qu’est-ce qui vous a amené à créer Rudolph Care ?

Andrea Elisabeth Rudolph : En 2006, alors que j’étais enceinte de mon premier enfant, j’ai accepté de participer à un test de Greenpeace sur les produits chimiques. Mon sang a été analysé pour détecter des substances nocives – et les résultats étaient très inquiétants. En tant qu’avant-dernière des huit sujets testés, j’étais celle qui avait le plus de produits chimiques dans le sang. De nombreuses substances se sont avérées nocives et étaient des perturbateurs endocriniens ou soupçonnés de l’être. J’étais choquée et en colère. Il s’est avéré que bon nombre des substances chimiques présentes dans mon sang provenaient de mes produits de beauté ; toutes les crèmes, huiles et savons de luxe avec lesquels je m’étais dorlotée pendant des années. C’est pourquoi j’ai créé Rudolph Care en 2009, pour créer quelque chose que je ne pouvais pas trouver ailleurs : des produits pointus, luxueux et efficaces qui n’étaient nocifs ni pour mon corps ni pour la planète.

Qu’est-ce qui rend Rudolph Care unique à vos yeux ?

Andrea Elisabeth Rudolph : La durabilité et la responsabilité font partie intégrante de notre activité et y sont profondément ancrées. Nous avons été les premiers à réunir Ecocert COSMOS Organic et le Nordic Swan Ecolabel. Deux certifications qui associent l’utilisation d’ingrédients naturels et biologiques à une chimie saine et propre. Une combinaison qui protège votre santé et notre environnement tout au long du cycle de vie du produit de beauté. Depuis la culture, le traitement et la production jusqu’à la biodégradabilité et au recyclage des emballages. Nous avons également obtenu la certification B-corp. Nous collaborons également avec des communautés brésiliennes pour l’utilisation de notre ingrédient clé, la baie d’açai, qui provient de l’Amazonie et qui est riche en vitamines, en minéraux et en acides gras essentiels, pour créer certains de nos produits de base, comme l’huile pour le visage à l’açai.

Quels sont vos produits Rudolph Care préférés ?

Andrea Elisabeth Rudolph : J’adore notre Mist Delight. Elle rafraîchit et rééquilibre la peau, tout en lui apportant une bonne dose d’hydratation. Je la vaporise avant d’appliquer mon huile pour le visage, ce qui permet à la peau de mieux absorber l’huile.

Ce qui m’amène à mon deuxième produit préféré : Açai Facial Oil, qui est notre produit le plus populaire. De belles gouttes antioxydantes d’huile d’açai biologique pure. Elle regorge de vitamines, de minéraux et d’acides gras essentiels pour reconstruire et équilibrer votre peau. Elle stimule tous les sens et procure une sensation de luxe pur, raffiné et revitalisé.

HANA KANA

Quelle a été votre démarche quand vous avez créé Hana Kana ? 

Devi Boscolo-Thiounn : J’ai toujours été passionnée par les approches de médecines alternatives  (phytothérapie, lithotherapie, médecines orientales…) mais j’avais des œillères par rapport à moi. A l’âge de 28 ans, j’ai abordé ces approches holistiques dans mon propre combat contre l’anorexie. J’ai acquis une paix et une sérénité intérieure que je n’avais jamais ressentie de toute mon existence. 

J’ai commencé, pendant le confinement, à partager mes outils, mon quotidien via les réseaux sociaux et cela a touché de nombreuses personnes qui m’ont demandé où trouver ce que je partageais. C’est comme ça que Hana Kana est née. Cela fait vraiment partie de moi et de mon parcours de vie. 

Si vous deviez décrire Hana Kana en quelques mots ?

Devi Boscolo-Thiounn : Hana Kana signifie que les plantes ont la réponse de notre bien être et de la beauté qui irradie de nous. 

J’utilise les valeurs qui me sont chères en ayurveda et médecine chinoise afin de créer des outils du quotidien en utilisant la biodiversité et la richesse de la Nature de ma région natale, Perpignan. 

J’ai fondé Hana Kana comme un rituel car le bien être holistique réside dans les moments que l’on s’accorde. 

Quel(s) conseil(s) apporteriez-vous à toutes les personnes qui souhaitent se lancer dans leur propre voie ?

Devi Boscolo-Thiounn : Je leur conseille de se lancer ! Se lancer seul peut faire peur mais en France, nous sommes très bien encadrés par des services comme des incubateurs, pépinières, BPI France …. De nombreuses structures sont là pour nous aider à nous développer, former et pérenniser ce qui peut être à la base, qu’une simple idée. 

Cette expérience est riche en émotions, en responsabilité mais surtout le fait de se sentir aligner avec ce que l’on fait, c’est une source de bonheur immense.

ON THE WILD SIDE

Tout d’abord, quel a été le déclic pour lancer votre propre marque ?

Anne-Sophie Nardy : J’ai travaillé pendant longtemps au cœur de l’industrie cosmétique et j’ai vu émerger les nouvelles préoccupations autour de l’environnement et de la santé. Mais c’est vraiment à la lecture du livre « Impliquons-nous » d’Edgar Morin, que toutes mes réflexions se sont alignées. Il explique dans ce livre que chacun dans son domaine peut être acteur du changement et que c’est la somme des initiatives qui peut faire émerger un nouveau monde. Ca a réellement raisonné en moi au moins où j’avais décidé d’être entrepreneure et de changer de vie. Je me suis lancée finalement assez rapidement dans le bain de l’entreprenariat qui a du sens et il n’a jamais quitté ma vie pour mon plus grand bonheur et enrichissement.

La philosophie qui régit On The Wild Side a-t-elle toujours été une évidence ?

Anne-Sophie Nardy : J’ai grandi entourée de pots à pharmacie aux noms de plantes extraordinaires et aux pouvoirs fascinants dont ma mère m’a toujours parlés, ça m’a très vite fasciné et c’est pour cette raison que je me suis intéressée à leur vertu pour développer nos formules. Donc cette envie de se rapprocher de l’essentiel et de la nature a toujours vécu en moi d’une certaine manière, jusqu’à ce que je décide de faire bouger les lignes de la cosmétique pour de bon. Pour moi, le futur du bio c’est le 100% d’origine naturelle, c’est réconcilier éthique et beauté pour retrouver du sens dans ce qu’on fait et ce qu’on propose à nos clientes qui nous font confiance. Et pour remettre de la « vraie » nature dans nos formules on a fait le choix d’utiliser des actifs issus de plantes sauvages. Ni semées ni traitées, elles développent des principes actifs d’une rare efficacité.

Et votre choix d’être basé dans le Sud-Ouest, à Bordeaux s’est imposé naturellement ?

Anne-Sophie Nardy : Très naturellement, un vrai alignement des planètes qui nous a poussé ma famille et moi à sauter le pas, c’était une idée qu’on avait dans un coin de la tête notamment pour la qualité de vie qu’on offre à nos enfants mais tout s’est imposé naturellement à nous en mars 2017. Un ami qui déménage à Bordeaux, une maison à vendre qui nous tombe dessus, donc on a coupé nos attaches et ce qui nous retenait à Paris assez rapidement pour s’installer dans notre nouvelle ville. C’était presque écrit pour nous ce changement de vie. Et c’est dans cet esprit de renaissance que j’ai commencé à ressentir ce besoin de créer et d’entreprendre avec OTWS. Je n’aurai pas pu faire la même chose à Paris, créer la même marque, parler de plantes sauvages en vivant au cœur d’une méga ville.