Mes vergetures et moi

L’acceptation de soi, une phrase qui paraît si simple mais qui demande tellement de travail. Je ne suis pas née avec une confiance inée, bien que je n’ai jamais été réellement complexée, j’ai eu cette petite différence qui me gênait : les vergetures. Alors que mon corps évoluait, il a embarqué avec lui ces petites lignes sur mes hanches. Je les détestais. Je ne comprenais pas ce qu’elles faisaient là. Je trouvais que cela faisait « tâche ». Mon premier réflexe a donc été de vouloir les éliminer à coup de Bi-Oil à tout va. J’allais jusqu’à changer de position à la plage pour que celles-ci se voient moins. Je recherchais à avoir un corps lisse, un corps qui ne se différencie pas. Car ce corps, j’avais mis un moment à l’accepter. Pas facile pour une petite fille de 10 ans, d’avoir déjà quasiment un corps de femme. Et c’est la petite fille de 10 ans qui parlait face à ces vergetures.

Et puis mes proches m’ont rassurés. Je me suis rendue compte que j’avais énormément de chance d’être comme je suis. La puberté m’avait apporté un cadeau un peu particulier, soit, qu’il en soit ainsi ! Et même si mon poids a tendance à faire le yoyo – rien d’alarmant mais toujours une petite oscillation de +/-2 kilos – et que cela n’arrange pas l’affaire : life goes on comme on dit ! Il faut dire que le mouvement #LoveYourLines m’a fait un bien fou. Je trouvais ces femmes tellement belles. Je me trouvais belle. Maintenant je les aime, mes vergetures. Elles font parties de moi, elles feront toujours parties de moi et cela me va.

Roxane Ralidera